07: Fieseler Fi 156 “Storch”
GERHARDT FIESELER, le grand as allemand de l’acrobatie qui se mesura plusieurs fois dans des concours avec le français Detroyat, fonda sa propre compagnie de construction aérienne peu avant le conflit. Cette nouvelle firme allemande allait produire l’un des appareils les plus curieux de la dernière guerre : le Fieseler Storch, avion d’observation par excellence. Son apparition sur le front, où il procédait aux réglages d’artilleries, préparait les attaques aériennes et vérifiait après coup le travail de destruction réalisé, fut une désagréable surprise pour les armées alliées. Cet étrange avion au nom pacifique (Storch : cigogne) et à l’allure débonnaire, peut s’enorgueillir de beaux états de service.
Capable de décoller et d’atterrir sur un terrain très court grâce à son système de fentes et volets, le Storch, que les fantassins exaspérés surnommèrent ” mouchard “, était l’appareil le plus sûr qui fût, mais aussi celui qui ” avait le plus de morts sur la conscience ” : cette boutade reflétait d’ailleurs parfaitement la vérité !… L’exploit le plus célèbre du Storch fut son atterrissage et son décollage sur le plateau du Grand Sasso en Italie, lorsque le colonel allemand Skorzeny délivra Mussolini que l’on gardait à vue dans un hôtel d’accès presque inaccessible. Il continua d’être construit en France après la libération par les usines Morane-Saulnier sous la dénomination de MS-500 avec moteur Argus, puis sous celle de MS-502 avec moteur Salmson. On devait retrouver cet appareil ainsi baptisé dans les armées de l’air françaises métropolitaines et d’outre-mer, en Indochine notamment.
Caractéristiques : Envergure : 14,25 m. – Longueur : 9,74 m. – 1 moteur Argus AS 10 de 240 C.V. – Armement : 1 mitrailleuse tirant vers l’arrière. – Vitesse maximum : 175 km/h.